in situ

Aude, bonjour
Ça m'a l'air bien parti. Tu peux peut-être mieux travailler ton historique (attention aux dates la préhistoire en particulier), donne plus d'exemples et plus d'iconographies.
Les parties "espace naturel" (la photo de lotissement ne me semble pas être à sa place !) "espace muséal" et "espace urbain" commencent à être  riche.

Je ne sais pas si tu dois aborder l'architecture in situ, car là tu ouvres carrément un nouveau dossier.
CC


page de couverture avec phrase:

"Travailler in situ, c’est questionner la liberté supposée de l’artiste et, surtout, dévoiler les spécificités insoupçonnées mais signifiantes des lieux, offrir une nouvelle vision du lieu et de l'œuvre qui s'y montre ainsi " élargie "" Daniel Buren

Introduction

L’installation in-situ est une pratique artistique qui a émergé dans les années 60 au travers d’artistes qui voulaient exposer hors des institutions culturelles. L'in situ se traduit sous différentes formes et différents lieux: dans les espace naturels avec le mouvement du Land Art, dans des espaces clos et muséaux et aussi dans des espaces urbain. L'in situ se trouve souvent où l'on ne l'attend pas... On pourrait alors se demander comment le lieu qu'il soit extérieur ou intérieur créer l'oeuvre ?

SOMMAIRE

Plan

1- In situ : Définition et historique
2- Dans l'espace Naturel
3- Dans l'espace clos et Muséal
4- Dans l'espace urbain
5- Dans l'espace sonore et numérique



1/Définition et historique
définition dans l'Art et l'architecture

Une oeuvre artistique "in situ" est exécutée en fonction du lieu où elle est montrée, elle y joue un rôle actif, et joue pleinement avec l'espace. Elle est aujourd'hui généralement unique et éphémère, présentée sous forme d'installation, elle s'appuie sur les relations et les interactions avec son environnement.

L’espace muséal devient matière de l’œuvre, il y a donc un rapport de réciprocité entre l’objet et le lieu. Ce mouvement d’interaction entre architecture et espace est alors créateur de forme, en effet l’artiste fait de l’espace muséal son œuvre et donc réinvente l’espace originel. C’est un parcours avec différents points de vue où le décor fait aussi parti de l'œuvre.

Historique des différentes formes d'In Situ au fil des siècles et dans différents pays

Préhistoire 
Vers 13 000 av. J.-C. *
La première forme d'art in situ était l'art pariétal. Cet art désigne l'ensemble des œuvres réalisées par l'Homme sur des parois de grottes. Les peintures murales des cavernes, sont les premiers signes transmit entre les hommes. Dessins, tracés, images de beauté, d’effroi, de magie. La paroi et les murs ont été les premiers supports de la peinture réalisée dans un lieu et pour ce lieu.


La grotte de Lascaux est l'une des plus importantes grottes ornées paléolithiques par le nombre et la qualité esthétique de ses œuvres. Elle est parfois surnommée « la chapelle Sixtine de l'art pariétal », selon une expression attribuée à Henri Breuil qui la nomme également « Versailles de la Préhistoire »ou « Altamira française ».

Les peintures et les gravures qu'elle renferme n’ont pas pu faire l’objet de datations directes précises : leur âge est estimé entre environ 18 000 et 17 000 ans à partir de datations et d’études réalisées sur les objets découverts dans la grotte. La plupart des préhistoriens les attribuent au Magdalénien ancien, sauf quelques-uns qui penchent plutôt pour le Solutréen qui le précède, voire pour le Gravettien.





La grotte espagnole d’Altamira, située à Santillana del Mar, en Espagne, renferme l'un des ensembles picturaux les plus importants de la Préhistoire. Il date de la fin du Paléolithique supérieur. C'est une des premières formes d'Art In situ. Une série de datations directes des œuvres d'Altamira exécutées au charbon de bois a été réalisée grâce à la méthode du carbone 14. Ces dates sont comprises entre -15 500 et -13 500 ans et correspondent au Magdalénien inférieur.






Antiquité 3 000 avant JC

Les pyramides d'Egypte contiennent des oeuvres In Situ qui n'ont de sens que dans leur lieu originel. Les stèles ou les dessins de hiéroglyphes sur les parois intérieures ont été créer pour rester dans ce lieu, le lieu créer fait partie à part entière de l'oeuvre. Une stèle de hiéroglyphe n'a pas de sens dans un musée, sauf pour étudier les modes de vies et la communication des Égyptiens.

En archéologie, on désigne d'in situ les objets mobiliers retrouvés à leur place d'usage ou encore, par cette locution, on désigne l'utilisation muséologique des structures sur place dans le lieu de leur découverte.

 
Pyramide de Gizeh, vers 2560 avant JC

 Stèle de Néfertiabet, bas-relief, Gizeh, (2590 av.J.C.) Musée du Louvre


210 avant JC

Mausolée de l'empereur Qin, Chine

La qualité technique et artistique exceptionnelle des guerriers et des chevaux en terre cuite, ainsi que des chars funéraires en bronze, en fait des chefs-d'œuvre de l'histoire de la sculpture chinoise avant le règne de la dynastie des Han. L'armée de statues constitue aussi un témoignage unique de l'organisation militaire de la Chine à l'époque des Royaumes combattants (475-221 av. J.-C.). Les objets découverts in situ (lances, épées, haches, hallebardes, arcs, flèches) en offrent un témoignage saisissant.





XVe Renaissance 
Chapelle sixtine, Vatican, travaux entre 1477et1483




Peinture In situ de la voute entre 1508 et 1512 par Michel Ange


XVIe
Le château de Chambord (Loir et Cher) est une œuvre d’art unique au monde, une merveille de la renaissance.




Cette escalier est une oeuvre unique réalisé in situ dans le chateau de Chambord. Il est constitué de deux vis qui montent l’une sur l’autre jusqu’aux terrasses. Les deux rampes semblent n’en former qu’une seule et pourtant jamais elles ne se croisent. Un noyau central, ajouré, permet aux courtisans de s’apercevoir d’une hélice à l’autre sans jamais se croiser.

XVIIe
Neuf-Brisach, ville créée ex nihilo en 1697 dans la plaine d’Alsace, est la seule et magnifique illustration du "troisième système" de Vauban. C’est Louis XIV lui-même qui, parmi les trois projets soumis par Vauban, choisit le plan octogonal qui est parvenu jusqu’à nous... »


Plan de Vauban



XXe


Poinsot (1989) attribue à Barbara Rose la première utilisation, en 1969, de la locution" in situ" dans le cadre de l'art contemporain. Ce terme a été alors utilisé dans la légende photographique d'une oeuvre de Claes Oldenburg, Lipstick (Ascending) on a Catarpillar Truck (ci dessous).

 Il y est employé dans son sens premier qui signifie «en situation». l’œuvre naît de l’espace dans lequel elle s’inscrit ; elle ne saurait être envisagée sans considération de son lieu de présentation, dans et pour lequel elle est conçue.


Premier travail emblématique, Claes Oldenburg Lipstick (Ascending) on Caterpillar Tracks, a été installé à l'Université Yale.


En 1971, lors de sa participation à l'Exposition internationale du musée Guggenheim, Daniel Buren a identifié ses oeuvres avec cette locution: "In situ". Ce n'est qu'en 1974, cependant, dans un entretien avec Liza Bear, que Buren a employé ce terme pour parler de son oeuvre au Guggenheim. C'est ainsi que le terme a fait sa première apparition imprimée dans un texte.




Entre ces deux moments (fin du XIXème siècle, deuxième moitié du XXème siècle), nous assistons à l'une des conquêtes les plus importantes de l'histoire de l'art : celle de l'autonomie de l'oeuvre d'art. L'autonomie de l'art ne fait pourtant pas disparaître le poids du contexte s'agissant des oeuvres destinées à l'espace public. C'est toute la question de l'in-situ. Cette importance du contexte, dans ses dimensions spatiale, sociale, historique marque toute l'oeuvre de Daniel Buren et en particulier les deux plateaux du Palais Royal, réalisés en 1986. Bien entendu, la prise en compte du contexte n'implique pas que l'oeuvre doive exprimer une quelconque complicité, politique ou idéologique C'est précisément ce qu'indique Richard Serra (à Yale en 1990) lorsqu'il dit : "Je m'intéresse à l'oeuvre qui crée un anti-environnement. Il s'agit, à travers la démarche de l'in-situ, non pas d'invalider le modèle muséal, mais d'explorer d'autres voies d'expression de la création."


Buren, palais Royal, 1986



Richard Serra, Université de Yale, 1990


2/Dans l'espace naturel


Le Land Art
est une tendance de l'art contemporain, utilisant le cadre et les matériaux de la nature (bois, terre, pierres, sable, rocher, etc.). Le plus souvent, les œuvres sont à l'extérieur, exposées aux éléments, et soumises à l'érosion naturelle ; ainsi, certaines oeuvres ont disparu et il ne reste que leur souvenir photographique et des vidéos.

Les premières œuvres ont été réalisées dans les paysages désertiques de l'Ouest américain à la fin des années 1960. Les œuvres les plus imposantes, réalisées avec des équipements de construction, portent le nom d'Earthworks (littéralement terrassements).


Life Mounds

Robert SMITHSON « Spiral jetty » 1969


Christo et Jeanne Claude
"Nos projets sont des œuvres d'art in situ, ce ne sont pas des objets transportables. D'habitude une sculpture normale, qu'elle soit classique ou moderne, a son propre espace physique. D'une certaine façon, cet espace appartient à la sculpture car il a été préparé pour elle. Nos projets touchent une sensibilité plus vaste, en fait ils s'approprient ou emprunte des espaces qui habituellement n'appartiennent pas à la sculpture".

Valley Curtain Rifle, Colorado, 1972
Rideau de nylon orange monumental (12780 m²) tendu entre les massifs de Grand Junction et Glenwood Spring. Sa largeur était de 381m, sa hauteur de 111m de chaque côté et de 55,5m au centre.
Le 11 août 1972, après un jour d'exposition, un fort vent (100 km/h) imposait le «décrochage» de Valley Curtain

 Biscayne Bay face à Miami en Floride. 1980-1983

"Elle est pour certains l’œuvre la plus spectaculaire des Christo. Ce gigantesque projet en symbiose avec son environnement est d’une étonnante beauté. Ici les Christo entreprirent de border de toile 11 îlots artificiels qui servent surtout de décharges à ordures (40 tonnes de déchets). Les préparatifs furent longs et demandèrent comme toujours de multiples dessins, collages et photographies ainsi que la mise au point d’un dossier de présentation et la tenue de nombreuses réunions avec les autorités locales. À partir d’avril 1981, une équipe d’avocats, d’ingénieurs de la marine, un entrepreneur, un spécialiste de la biologie marine, un ornithologue et un expert en mammifères se mirent au travail d’arrache pied.

La mise en place de ce tissu rose permit de changer radicalement le paysage et même de l’améliorer. Cette couleur rose n’est pas choisie par accident elle évoque la crème glacée et peut même être la couleur représentative de la région pour certains : couleur du loisir, du soleil, de l’insouciance ; couleur de l’artifice et de l’euphorie, elle met en place aussi une marque d’humour et d’affection.

Les 11 îles étaient entourées de 60 hectares de tissus, le tissu avait été découpé selon 79 patrons pour suivre les contours des îles et ce travail a été exécuté dans une usine louée pour l’occasion de nov. 1982 à avril 1983. Cette œuvre eut un fort impact dans le monde de l’art mais aussi chez les touristes qui se pressèrent à Miami pour voir les îles roses."

Nils-Udo. Le nid. 1978
C'est un artiste plasticien allemand. Il est souvent assimilé au mouvement du Land-Art mais lui-même s'en démarque en alléguant sa volonté de faire ressortir la vivacité de la nature et non de l'utiliser .





L’homme d’affaires néo-zélandais Alan Gibbs possède une propriété de 4km² sur une ile au nord de la Nouvelle Zélande: la Gibbs Farm, Pour la décorer il a commandé des oeuvres spéciales à des artistes de renom comme:


Neil Dawson
horizons 1994
En acier soudé et peint15 x 10 x 36m



Richard Serra
Te Tuhirangi Contour
1999/2001
56 planches en acier Corten
252m x 6m x 50mm


Andy Goldsworthy
Arches
2005
Les blocs roses de grès empilés dans 11 arches autoportantes.
Chaque arche fait de 7m de longueur




Peter Roche
Saddleblaze
2008
100 unités de LED de différentes longueurs




Anish Kapoor:
Dismemberment (Mutilation en francais)
2009
Tube en acier doux et toile tendue
dimensions: 25 x 8 m x longueur 85m


site internet: http://gibbsfarm.org.nz/

3/Dans l'espace clos et muséal

L’espace architectural du musée devient un espace subjectif que l’artiste s’approprie dans son ensemble. Il est le support de l’œuvre, l’œuvre devient la liaison entre l’art et l’architecture, et ne forme plus qu’un seul et même objet. L'oevre de Doris Salcedo est un bon exemple de l'appropriation du lieux par l'artiste.



Klaus Pinter
Rebonds, Paris, 2002
Œuvre éphémère pour le Panthéon
Structure gonflable H 20 m x L 26 m x P 15 m





Doris Salcedo, Tate Modern, Londres 2007
Une longue crevasse zigzague à travers le sol en béton du musée: Shibboleth, une nouvelle installation conçue par l'artiste colombienne pour le vaste Turbine Hall du musée londonien. Cette «sculpture souterraine» qui veut provoquer un questionnement sur les divisions de la société et le racisme est déjà parvenue à diviser les premiers visiteurs. «Shibboleth est un espace négatif. Il évoque le trou de l'Histoire qui marque la différence sans fond qui sépare les blancs des non-blancs», a indiqué l'artiste, qui vit à Bogotá, lors de la présentation de son oeuvre. Cette oeuvre «demande du temps. Nous avons tous tendance à regarder vers le haut, et elle exige que le spectateur regarde vers le bas», a-t-elle souligné.

 


Monumenta, Grand palais, Paris
Au Grand palais, pour la manifestation Monumenta (2007-2012), un artiste contemporain investissait l'espace de la nef, chaque monumenta est inscrit dans ce lieu et se sera jamais rejouée.
Chrisian Boltanski, Monumenta 2011, Personnes, Grand Palais, Paris





Vincent Mauger, Super Asymmetry, La Marechalerie, Versailles 2012
Communiqué de presse
Le travail de Vincent Mauger s'appuie sur une analyse in situ précise qui dévoile les atouts ou la fragilité de l'espace concerné et le métamorphose. Les technologies numériques utilisées par l'ingénieur et l'architecte se joignent au matériau tel que le bois, la brique, le polystyrène, l'acier, pour confondre un espace et construire un environnement qui, à l'instar d'images virtuelles, se développent en un paysage infini. L'espace est alors révélé et abordé par le visiteur de façon sensible, à la manière d'un voyage, par les vides et les pleins et les différences d'échelle.

Avec l'exposition «Super Asymmetry», Vincent Mauger interroge la notion même de volume et propose l'expérience d'une sculpture de l'immatériel. Au centre, le vide creuse une «sorte de paysage en négatif», dans l'enchevêtrement des lignes d'un nouveau plancher surélevé et composé de briques alvéolées. A l'extérieur, une sphère monumentale mêle les planches et chevrons d'une strate de palettes ajourées imbriquées entre elles.

Vincent Mauger aborde la sculpture par la trame et les vides sculptés. A la frontière entre volume et architecture, l'artiste recompose l'espace clos et trouble la vision du spectateur en déployant une installation véritablement vertigineuse

  


Joana Vasconcelos, Chateau de Versailles 2012
Les créations artistiques de Joana Vasconcelos sont principalement des installations et des sculptures et celles-ci sont souvent très colorées. Il est important pour elle d’essayer d’inventer une technique de travail propre à chaque œuvre. Concernant son exposition à Versailles, il faut savoir que ce n’est pas la première fois que Joana Vasconcelos réalise une installation d’œuvres in situ. En effet, elle a déjà fait cela plusieurs fois et notamment en 2001 à la Paça do Município à Lisbonne (avec sonTrono ao Santo António) ou encore en 2008 dans la Rua do Alecrim de Lisbonne (avec saVitrine). Parmis les œuvres qu’elle choisit aujourd’hui d’exposer à Versailles on retrouve, par exemple, Marilyn ou encore Vigoroso e Poderoso (cette œuvre est en blanc à Versailles). De cette exposition se dégage une certaine féminité voulue par l’artiste ce qui est plutôt nouveau et rafraichissant

 




Anamorphosesn quand la couleur et la transparence joue avec les lieux
Les principales utilisations modernes de l'anamorphose interviennent dans le domaine du trompe-l'œil. Elles consistent à peindre d'une façon déformée et calculée une image qui se reconstituera, vue d'un point de vue préétabli, et donnera à la peinture murale une impression de relief et donc de réalité spatiale.

Felice Varini, "Orangerie du cha‰teau de Versailles," 2006
  

Felice Varini, "Encerclement à dix," Chapelle Jeanne d'Arc/Centre d'Art Contemporain, Thouars, France, 1999
  


Ninja1 et Mach505
 



4- Dans l'espace urbain
L'art urbain, ou « street art », est un mouvement artistique contemporain. Il regroupe toutes les formes d’art réalisées dans la rue, ou dans des endroits publics, et englobe diverses techniques telles que le graffiti, le pochoir, la mosaïque, les stickers, l'affichage voire le yarn bombing ou les installations. C'est principalement un art éphémère vu par un très grand public réalisé in situ

Christo et Jeanne Claude
Mur de Barils de Pétrole, Le Rideau de Fer, rue Visconti, Paris, 27 juin 1962
Le 13 aoà»t 1961, fut érigé le Mur de Berlin par le régime communiste. Christo fut très affecté et révolté par cette décision est-allemande. Rentrant de Cologne à Paris, en octobre 1961, ils préparèrent sa riposte personnelle. Ce fut le Mur de Barils de Pétrole î Le Rideau de Fer, rue Visconti à Paris, là où avaient habité Racine, Delacroix et Balzac.



Situ Studio 
 Cette année, c’est Situ Studio qui a remporté l’appel à projet et a donc investi Time Square avec une enceinte en forme de coeur réalisée à l’aide de planches en bois récupérées après l’ouragan Sandy. C'est une installation d’art public afin de célébrer l’amour et le romantisme à l’approche de la St Valentin.

Les planches forment une structure en lattes qui se soulèvent du sol au fur et à mesure pour former un coeur en volume, qui s’éclaire de l’intérieur une fois la nuit tombée. Les passants sont ainsi invités à entrer dans l’installation et se tenir au coeur de la ville. Certains en ont profité pour déclarer leu flamme et même faire le demande en mariage… Cette installation est visible jusqu’au 10 mars.

  



Banksy
Agitateur social ou « art terroriste », est un artiste très engagé. La majorité de ses oeuvres sont frappantes et humoristiques à la fois. Il est pour la liberté, pour la justice, contre la guerre, la famine et tous les fléaux causés par l'homme. Anticapitaliste et pro liberté, il accompagne souvent ses oeuvres de slogans percutants, qui font réfléchir et qui décoiffent

 



Du street Art d'artiste inconnu, des oeuvres in situ









5- Dans l'espace virtuel et numérique

Installation In Situ Sonore:
Stephen Vitiello
Le High Line de New York accueille toute l’année des œuvres d’art in situ, dont la plus harmonieuse était sans doute A Bell for Every Minute de Stephen Vitiello, une installation sonore qui de juin 2010 à juin 2011 faisait entendre, dans le paysage sonore urbain déjà animé, un enregistrement de sonnerie new-yorkaise différente à chaque minute de l’heure.






Hanna Hartman, présente en 2007 lors de la Nuit des musées intitulée Vents Dominants avec la pièce Longitude 013°26' s'est ainsi vu confier en 2010 par le Ministère de la Culture et de la Communication - Centre national des arts plastiques, la commande de l'oeuvre Acoustic Catacombs, installation avec plancher sonore, dont les enregistrements ont été effectués spécialement à Arles. c'est une oeuvre sonore in situ.Ses oeuvres sont souvent composées par hybridation et tissage de sons réels qui donnent naissance à des paysages fantastiques









Avec le développement du numérique, des installations, des performances, des festivals et des centres d’art spécialisés ont fait irruption dans le milieu des arts. Mais le travail des artistes numériques – entendez par là leurs techniques, leurs inspirations, leur manière de créer, etc. - reste encore méconnu.



L'art Numérique In situ
L’art numérique met en place certains dispositifs de communication, de l’interactivité, des représentations et des automatismes impossibles à réaliser avec des moyens analogiques
« L’art numérique est à l’écart, puisqu’il ne propose pas toujours d’œuvres matérielles. Or il faut un objet, pour vendre. Et le terme regroupe encore trop de travaux de nature différente, c’est un champ trop vaste et mal défini. Autre problématique : l’exposition en galeries est complexe, car il y a une vraie technicité à maîtriser pour la plupart des œuvres, et bien souvent une nécessaire transmission avec l’artiste, qui doit expliquer son travail aux visiteurs », analyse Albertine Meunier.


Albertine Meunier, c’est un nom d’artiste. L’identité numérique d’une femme qui dispose, dans le « civil » d’un autre patronyme. Dans cette autre vie, Albertine Meunier exerce le métier d’ingénieur, dans le domaine des télécoms. Ses œuvres, elle les composent uniquement pendant son temps libre. Preuve que, même lorsqu’on est un artiste de renom, il n’est pas encore possible de vivre de son art, et peut-être encore plus lorsqu'il est numérique. Internet perturbe notre sens du temps et de l’espace.
L’espace bien qu’immense est invisible à nos propres sens. Notre temps d’action, qui jusqu’alors était mesurable et quantifiable, est fortement perturbé.On perd la notion du temps et de l’espace. On ne sait pas se mesurer à cet espace dé‑mesuré.

« On devrait dire artiste tout court, et dont le matériau est Internet. C’est une matière première de la création, au même titre que la peinture, la terre, etc. », explique-t-elle



L'angelino est un détecteur d'ange.

Une danseuse, prisonnière dans une bouteille musicale, s'anime et danse sur une petite mélodie lorsque qu'un ange passe sur Internet et plus particulièrement lorsqu'un ange passe sur Twitter.

En janvier 2008, Artprice lance un outil de mesure puissant: le Art Market Confidence Index afin de donner une appréciation en temps réel des tendances et de l’état du marché de l’art.
Le Art Market Confidence Index, aussi noté AMCI, est une valeur générée par Artprice en fonction d’un grand nombre d’indicateurs du marché de l’art. Cette valeur fluctue au cours du temps dans des valeurs comprises entre -40 et +40.

Lorsque le marché de l’art est en confiance, la valeur de l’AMCI est positive, et inversement négative lorsque ce marché est morose.

La pièce Mona LHO est un objet connecté au réseau qui restitue et affiche en temps réel cet indice AMCI, Art Market Confidence Index, par l’intermédiaire de sa connexion à internet. Cet objet de par sa forme devient un ready made connecté. Mona LHO est un ready made des temps modernes par sa relation au marché de l’art et sa connexion au réseau internet.


Matt Pyke pour son exposition « Super-Computer-Romantics , qui a pris possession de l’ensemble du bâtiment de le Gaieté Lyrique à Paris, pour exposer des œuvres réalisées spécialement pour le bâtiment. C'est la toute première fois qu'une exposition entière lui est consacrée. En contact avec Jérôme Delormas, directeur de l’établissement, et présent déjà sur le chanter, Matt Pyke a pu prendre possession du bâtiment, et laisser libre cours à ses envies et à son talent. Designer, peintre, professeur…, anglais, Matt Pyke, 36 ans, est l’un des artistes numériques les plus reconnus sur la scène internationale, depuis l’exposition de son installation Forever au Victoria & Albert Museum de Londres, en 2009. Il est connu pour ses œuvres originales, envoûtantes, déconcertantes, parfois, qui font envisager les nouvelles technologies sous un jour chaleureux et attachant.




Une multitude de petits écrans, recouvrant l’intégralité de l’espace, hébergent de petites formes qui bougent, vivent, dansent sur une musique ultra rythmée et hypnotisent le visiteur dès son entrée.
Au centre de cette tribu non identifiée, qui évolue en permanence pour changer de formes et de couleurs, le spectateur est pris au piège d’une chorégraphie géante et entêtante. On s’attacherait presque à ces petits, dont chaque observateur peut imaginer la nature : bouches, petits insectes, ou fragments d’os, à vous de décider.




« The transfiguration » est une vidéo, en boucle, toujours, de dix minutes, qui examine les changements d’états d’un géant énergique. Tour à tour or, feu, bulles ou même poils, on ne peut s’empêcher de quitter du regard sa marche sans fin.




6- Brève approche de l'architecture et In situ

Les thermes de Vals, de l'architecte Peter Zumthor 
C'est une très bonne représentation de l'architecture In situ, ce bâtiment est inscrit dans un paysage. A la fois ultra modernes par l'utilisation brute des matériaux et complètement intégrés au paysage, les thermes de Vals sont considérés comme l'un des bâtiments les plus emblématiques de la Suisse contemporaine. Pour réaliser l'édifice, l'architecte a puisé son inspiration dans les différents éléments environnants : la montagne, la pierre, la lumière et l'eau. Il a conservé l'esprit du lieu. Ce bâtiment est né par l'inspiration des alentours, c'est le site qui créer le lieu, il ne pourrait être construit dans aucun autre endroit. Lui, au contraire des oeuvres in situ temporaire est une architecture pérenne  elle sera jouée pendant des dizaines d'année.




La maison sur la cascade, de Franck Lloyd Wright

Cette maison a été conçue pour être en harmonie avec l’environnement : l’une des terrasses surplombe la cascade, l’autre s’avance dans la forêt. Les vérandas et larges fenêtres sont omniprésentes, permettant ainsi d’observer la nature de n’importe quelle pièce de la maison. A l’intérieur, les murs et les sols sont en pierre, et le mobilier est en bois. La roche naturelle du site a même été intégrée au décor. Le principe de circulation est appliqué à plusieurs reprises : circulation de la lumière au travers de nombreuses baies vitrées, circulation de l’eau avec le torrent qui coule également à l’intérieur du salon et fluidité de l’espace décloisonné. Cette maison exprime la sérénité, la tranquillité, la maison place l’homme en relation avec la nature.













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bibliographie

Christo et Jeanne-Claude, 75, éd. Taschen.
Nils-Udo, Bernard Vasseur, Éditions Cercle d'Art, Paris
 L’œuvre et le lieu (sous la direction d’Anne-Marie Charbonneaux et de Norbert Hillaire), éditions Flammarion, 2002.
Daniel Buren mot à mot, éditions du Centre Georges-Pompidou, éditions Xavier Barral, Daniel Buren,
éditions de La Martinière, Paris 2002.
Architectures de lumière, vitraux d'artistes contemporains 1975-2000
sous la direction d'Anne-Marie Charbonneaux et Norbert Hillaire, Marval, Paris, 2000.
Quand l'œuvre a lieu – L'Art exposé et ses récits autorisés, Jean-Marc Poinsot, MAMCO, Genève-Villeurbanne, Institut d'art contemporain et Art Édition, 1999.
Écrits et entretiens1970-1989,Richard Serra, éditions Daniel Lelong, Paris, 1990.
Felice Varini, 46 pièces à propos et suite, entretien de Jacques Fol avec Felice Varini, éditions Lars Müller, 1993.





CONCLUSION
D'après Buren: "Le travail in situ, intimement lié au lieu dans lequel, pour lequel et en fonction duquel il est conçue est par définition non déplaçable", dans ce bref exposé nous avons put apprécier les différentes forme d'oeuvre In Situ, plastique et architecturale. On en retire une notion qui est la définition même de l'in situ: Le lieu. Le lieu créer l'oeuvre, il en donne les dimensions, la forme, le sentiment et les sensations que l'artiste souhaite donnés et son esprit. l'ouvre découle du lieu, comme si il  la faisait naître. Le lieu n'est pas toujours physique, il peut être virtuel et sonore.







site cool

http://www.capc-bordeaux.fr/les-oeuvres-situ
http://www.zerodeux.fr/guests/%C2%ADlin-situ-de-benoit-marie-moriceau-ou-comment-en-finir-avec-le-contexte/

http://artsplastiques.discipline.ac-lille.fr/documents/oeuvres-emblematiques-in-situ-archi.pdf




biographie buren

http://www.centredartlelait.com/IMG/pdf/Livretenseignants_DanielBuren-2.pdf


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